À 15 ans, Brune Moulin est à l’affiche du film La plus belle pour aller danser, en salle le 19 avril. Elle y interprète Marie-Luce, une collégienne, qui pour se rapprocher d’un camarade de classe, se déguise en garçon et devient Léo.

La plus belle pour aller danser est ton premier film. Comment en es-tu arrivé là ?

Je rêve d’être actrice depuis que j’ai 7 ans, je crois. J’ai commencé à faire du théâtre à côté de chez moi, à inventer des personnages et les interpréter avec mes parents et ma sœur. Ensuite, j’ai répondu à une annonce trouvée sur internet qui disait “recherche jeune fille timide, capable de jouer un garçon”. J’ai envoyé ma petite vidéo et on m’a rappelée. Puis j’ai passé le casting. J’étais très stressée, mais j’ai adoré faire ce genre d’exercice. Et on m’a rappelée pour me dire que j’avais le rôle. Je n’arrivais pas à y croire !

Comment s’est passé le tournage ? 

Il a été divisé en deux. D’abord, la partie dans la pension de famille avec tous les seniors. Ensuite, la partie au collège avec les jeunes où j’étais plus Léo que Marie-Luce. Cela m’a beaucoup aidée car je n’avais pas à changer de personnage chaque jour ! Il n’y avait pas la même ambiance dans ces deux parties de tournage. Pour l’une, tu es avec tes parents et grands-parents de cœur et pour l’autre, tu es dans une colonie de vacances. Évidemment ça change, mais on reste dans une optique de travail et ils étaient tous hyper sympas !

Comment gérais-tu le film et les cours ? 

J’étais en troisième lors du tournage, mais il a eu lieu avant les vacances d’été. C’était mon angoisse première de ne pas réussir à alterner travail scolaire et tournage. Mais j’avais une coach, Chloé, qui en plus de m’aider à apprendre mes textes, me faisait réviser mes cours et le brevet quand je ne tournais pas. Et tout s’est très bien passé.

T’es-tu reconnue dans le personnage de Marie-Luce ? 

Il y a certains traits qui me rappellent ma personnalité comme la timidité. Sinon, je trouve que je suis assez différente de Marie-Luce. Pouvoir incarner quelqu’un qui est à l’opposé de soi, c’est ça qui fait la beauté du métier d’acteur.

En plus de Marie-Luce, tu interprètes aussi Léo, un garçon. Comment as-tu travaillé ce rôle ?

J’ai eu une chorégraphe qui m’a aidée sur les postures de garçon. Et quand j’étais petite, j’inventais des personnages de garçon. C’est un truc qui m’a toujours attirée de se travestir en étant quelqu’un de vraiment différent de soi. Ensuite, c’était aussi moins dur que de jouer un vrai garçon, puisque c’était Marie-Luce qui jouait un garçon. Et le maquillage joue énormément. J’avais deux heures de préparation avant de jouer Léo. Il y avait une perruque, une recherche de maquillage très subtile. Ça aide beaucoup à se mettre dans la peau du personnage.

Pour ce rôle, tu as récemment remporté le prix de l’interprétation féminine du Festival de l’Alpe d’Huez (consacré aux comédies). Qu’as-tu ressenti ? 

C’était fou ! Je ne m’y attendais vraiment pas. Ils ont été tellement sympas de donner ce prix à quelqu’un que l’on ne connaît pas du tout. Quand ils ont commencé à décrire la gagnante en disant que c’était son premier rôle, j’ai senti mon cœur battre très fort. Puis, ils ont appelé mon nom et je ne savais pas quoi faire, j’avais perdu tous mes moyens ! Pour l’instant, ça ne change rien à ma vie, j’ai juste un gorille rouge (le trophée de l’Alpe d’Huez !) dans ma chambre !

Veux-tu continuer dans le monde du cinéma ? 

J’espère continuer de tout mon cœur, mais pour l’instant je me concentre sur ma vie de lycéenne. Je sais que jouer est ce que je veux faire de ma vie, donc je vais continuer à travailler pour ça !

Propos recueillis par Clara Besnard.

L’avis de la rédac

Marie-Luce a 14 ans et des doutes plein la tête. Pas facile de s’intégrer au collège, de se faire des amis… de toutes façons, personne ne la calcule. Jusqu’à ce que, à l’occasion d’une soirée déguisée, elle apparaisse en garçon… et que sa vie d’ado bascule !

« La plus belle pour aller danser » est un très joli film. Tu te reconnaîtras sans doute dans les hésitations et les questionnements de Marie-Luce, l’héroïne amoureuse incarnée par Brune Moulin. Les personnages du fim sont tous très attachants : elle vit entourée de seniors dans la grande pension tenue par son père, joué par un Philippe Katerine un peu perdu. Une comédie tendre et familiale qui fait du bien !

« La plus belle pour aller danser », de Victoria Bedos. En salle le 19 avril.

 

©Jean-Claude Lother. ©Jean-Claude Lother. ©Jean-Claude Lother. ©Jean-Claude Lother.

Photos : ©Jean-Claude Lother.